RÉFLEXION POST 7 OCTOBRE
« Asseret Yémé Téchouva »Par Rav Yossef Rozenberg
Demain le 7 octobre, nous allons tristement commémorer, selon le calendrier civil, les événements survenus il y a déjà un an. Il est incroyable de penser qu’une année s’est déjà écoulée ! Il est vrai que, selon le calendrier juif, cette date n’est pas encore arrivée en raison de l’année bissextile, mais cela reste tout de même un moment propice à la réflexion.
Célébrer déjà cet « anniversaire » tout en constatant que nous ne sommes toujours pas sortis de cette situation est bouleversant. Nous sommes encore englués dans cette crise, et tant de personnes continuent de souffrir chaque jour, tant de gens disparaissent quotidiennement.
Cependant, Hachem nous accorde un grand H’essed, une immense bonté, pendant ces jours particuliers des Asseret Yémé Téchouva (les Dix Jours de Repentance). Nos Sages, H’azal, rapportent que chacun d’entre nous, pendant cette période, possède la force d’un Tsibour. Chaque individu a la puissance spirituelle d’un Minian, comme s’il était lui-même dix personnes. C’est une raison suffisante pour ne pas gaspiller ce temps précieux dans des futilités.
Bien entendu, il est nécessaire de travailler et de vaquer à nos occupations, nous avons tous du temps libre, que ce soit pour des loisirs ou autres. Il serait vraiment regrettable de gaspiller ce temps au lieu de l’utiliser à bon escient : dire des Téhilim, étudier la Torah, et prier Hachem pour qu’Il nous délivre de l’obscurité et nous conduise vers la lumière, ainsi que tous ceux qui en ont besoin.
J’aimerais également rappeler deux points importants que nous répétons chaque année, mais qu’il est bon de souligner à nouveau :
Premièrement, H’azal enseignent que lors des trois premières bénédictions de la Amida, nous n’avons pas le droit de formuler des demandes personnelles, car ces bénédictions sont dédiées aux louanges envers Hachem. Pourtant, durant les Asseret Yémé Téchouva nous intercalons des passages où nous implorons Hachem de nous écrire dans le livre de la vie même dans les premières bénédictions de la Amida. Comment cela est-il possible ? Les Sefarim expliquent que nous sommes en réalité dans une situation de Pikouah’ Nefech (danger de mort), car c’est pendant ces jours que se détermine toute notre année à venir, y compris notre simple survie. Dans une telle situation, il est permis de demander nos besoins personnels, même dans les trois premières bénédictions.
Deuxièmement, le Rav Chimchon Pinkus nous rappelait que H’azal ont limité les requêtes que l’on peut formuler dans la Amida. Nous demandons à Hachem de nous inscrire dans le livre de la Vie. Si nous oublions une de ces demandes, même si cela n’oblige pas à refaire la Amida, il nous manque cependant une supplication importante. Cela signifie que nous pourrions recevoir un peu moins de vie ou de qualité de vie que ce qu’Hachem aurait pu nous accorder si nous avions formulé toutes les demandes correctement.
Il est donc essentiel de ne pas manquer cette opportunité de demander à Hachem toutes les bénédictions de vie.
Yéhi Ratson que cette année soit marquée par la Guéoula, les délivrances et les consolations. Chana Tova Oumetouka à tous.
Rav Yossef Rozenberg
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